Josh Devinck (19), un des plus jeunes carreleurs du pays

Comment t’est-il venu à l’idée, tout jeune, de devenir carreleur ?

“C’est venu tout seul en fait, mais surtout parce que j’étais curieux de suivre l’exemple de mon père, Nick. Il est surtout passionné par la rénovation intérieure totale, lorsque la pose de carrelage y est une de ses activités principales. C’est de lui que j’ai appris la volonté de toujours livrer du bon travail. De créer quelque chose qui restera visible pour toujours.”

En tant que jeune, comment vois-tu ton avenir dans la construction ?

“Je n’ai absolument pas peur des longues journées de travail. La mentalité d’indépendant, je l’ai prise de mon père, qui m’a appris qu’on ne gagne pas d’argent sans rien faire. Et j’ai la chance d’avoir trouvé ma passion dans cette belle profession de carreleur. Je n’ai pas de boule de cristal pour l’avenir, mais je continue, c’est sûr. Les jours passent très vite ! Avant que je ne m’en aperçoive, c’est déjà le soir, et je quitte mon travail très satisfait.”

Quand as-tu posé ton premier carreau ?

“Lorsque j’avais quatre ans, j’enfilais en cachette les protège-genoux de mon père, et j’ai placé mon premier carreau sans qu’il le sache (rires). Le premier travail a commencé plus tard, lorsque j’ai pu carreler ma propre chambre. Je me rappelle très bien comme j’étais attentif à tous les détails. Au début, la pose des plinthes a été le plus difficile pour moi. Mais, une fois que j’ai compris comment les poser parfaitement perpendiculaires à l’aide d’une chute de plinthe, j’étais parti pour de bon.”

Que préfères-tu poser ?

“Cela n’a pas beaucoup d’importance pour moi, j’aime tout, des plus petites mosaïques aux dalles de format XXL. Les deux sont un défi pour moi, d’autant plus que je n’ai jamais à placer les mêmes carreaux dans le même espace. Tous les chantiers sont différents. Pour commencer, je contrôle toujours tous les critères avant de poser mon premier carreau. Je regarde quel type et quelle dimension de dalle je dois placer, en fonction de la forme des espaces à carreler. Comment ce type de dalle rendra-t-il le mieux dans cet espace ? Si je dois poser de l’imitation parquet par exemple, je les disposerai toujours en longueur en fonction de l’entrée de la lumière du jour. Si un architecte était présent sur le chantier, j’en discuterais avec lui ou avec elle. J’ai appris que cette concertation avec les autres parties sur le chantier ne peut jamais faire de mal et qu’elle favorise plutôt la bonne humeur et une bonne ambiance de travail, surtout par rapport au client.”

Continues-tu à te former ?

“Les connaissances et l’évolution ne s’arrêtent jamais, alors moi non plus. Je visite tous les salons. Je suis toujours curieux de savoir quels sont les nouveaux matériaux apparus sur le marché, quels systèmes et solutions sont proposés pour résoudre un problème. Des sessions d’information à petite échelle aux formations modernes spécialisées, tout m’intéresse. Mon père est président du Comité Technique et de Conseil de la BITA, ce qui me permet de puiser beaucoup d’informations techniques intéressantes.”

Avec quels produits ou systèmes préfères-tu travailler ?

“Je ne peux pas citer une marque qui aurait ma préférence. Il en existe beaucoup qui sont OK selon moi. La colle à carrelage, par exemple, doit tout simplement être préparée correctement, selon la fiche technique fournie par le fabricant. En lisant l’information sur l’emballage, on peut en fait difficilement faire d’erreur. À long terme, peut-être que j’aurai une préférence, parce que j’imagine qu’on s’habitue à travailler régulièrement avec un produit.”

“Pour l’outillage, j’utilise généralement Rubi parce qu’ils ont de bons supports de découpe. Leur rapport qualité/prix est abordable pour un jeune débutant comme moi. Mais j’attache toujours beaucoup d’attention à l’entretien ! Après chaque utilisation, mes outils sont entièrement aspirés et nettoyés jusqu’à ce qu’ils brillent à nouveau (rires) !”